Le
séchage | ||||||
1/ Le mécanisme de séchage – Retrait de séchageLaissée à l’air libre l’argile humide sèche lentement · Les molécules d’eau qui se trouvent à la surface s’évaporent deviennent gaz · Pour compenser les vides les grains d’argile ont alors tendance à se resserrer, à se rapprocher. Ce rapprochement n’est pas total et les grains d’argile laissent entre eux des espaces vides ( cad ) que l’argile devient poreuse Ce départ de l’eau se traduit par : ·
Un
changement de couleur de l’argile
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Si une argile contient des produits solubles en particulier des sulfates ils vont se concentrer à la surface. Il peut en résulter des changements de couleur, des efflorescences. Pour éviter ces changements on peut ajouter du carbonate de Baryum Ba CO3 | ||||||
2 / Caractéristiques du retrait de séchage. Courbe de BigotLe retrait s’exprime en % ( Exemple d’une barre d’argile de 100 mm qui perd 10 mm etc … ) / Retrait = 10% Le
retrait de séchage moyen des pâtes céramique varie de 2 % à 8% environ Il peut
être plus élevé pour la montmorillonite ( : Argile très plastique
) Cela se traduit par des courbes dont celle dite de Bigot qui mesure le retrait en pourcentage en un temps donné. On constate que le séchage se fait en deux phases : 1 ère phase : Au début l’argile perd de l’eau et se rétracte 2 ème phase : A la fin su séchage l’argile perd de l’eau et ne rétracte pas Si une argile a un retrait linéaire de 10% et si l’on prend une barre de 1.00 mètre après retrait elle ne mesurera plus que 0.90 mètre. Un cube de 1 mètre de côtés verra alors ses dimensions réduites après séchage à : 0.90*0.9*0.9 = 0.73 m3 ( volume ) Conclusion : Pour un cube de 1 m d’argile dont le retrait est de 10 % le retrait volumique correspondant sera 1 – 0.73 = 27 % | ||||||
3/ Défauts se produisant au cours du séchage Si toutes les parties d’une pièce humide sèchent exactement ensemble le séchage se déroule convenablement, si par contre certaines pièces sèchent plus vite que d’autres il en résulte des tensions des déformations, des fentes Pour un plat le bord sèche le premier devient rigide, le fond sèche ensuite et donc se fend. Les pièces épaisses se rétractent en surface mais pas en profondeur et risquent de se fendre Le séchage doit être le plus homogène possible surtout dans sa première phase La ré humidification d’une pièce trop sèche est délicate. On peut vaporiser un peu d’eau mais si l’argile est trop sèche l’eau apportée délite la surface | ||||||
4 / Séchage en atelier En atelier Les pièces sont disposées sur des planches et séchées à l’air libre ( Caillebotis ) La durée du séchage dépend de la grosseur et de l’épaisseur des pièces, de la température, de l’humidité de l’air ( hygrométrie ), de la ventilation. « On dit même de l’argile rouge qu’elle a blanchit » Pour limiter les risques de déformations on utilise une argile facile à sécher ( pas trop plastique – bien dégraissée ) Savoir gérer les pièces : Surveillance régulière 1. Eviter les courants d’air 2. Retourner plusieurs fois les carreaux, les gros objets 3. Couvrir les anses 4. Freiner le séchage en couvrant les objets de plastique ou en les disposant près du sol 5. Poser les pièces larges sur des rondeaux de plâtre 6. Effectuer
les garnissages avec un peu de barbotine et en utilisant des parties ayant la
même consistance | ||||||
5 / Séchage Industriel Se fait en 2 phases Il ne se fait pas à l’air libre mais par ventilation selon un cycle qui accélère l’évaporation de l’eau par augmentation de la température, et diminue ainsi l’humidité de l’air La composition de l’argile a beaucoup d’importance ( dégraissants – Granulométrie influant sur la porosité ) On essaie de choisir le procédé de façonnage nécessitant l’humidité la plus faible afin de diminuer le retrait et l’énergie nécessaire à l’évaporation de l’eau 1 ère phase : Au début du séchage on soumet les pièces à un air plutôt chaud et humide chaud pour favoriser l’évaporation de l’eau et éviter un retrait de surface trop important 2 ème phase : Lorsque les pièces ne prennent plus de retrait on les soumet à un air toujours chaud mais plus sec | ||||||
6/ Séchoirs industriels ( Statique, continu ) Un
séchoir statique est un volume formé dans lequel on place les pièces façonnées ( Au début chaud et humide à la fin chaud et sec ) ces séchoirs souvent sont disposés en batterie, l’air sortant d’une chambre moins chaud et plus humide qu’il n’y est entré est envoyé dans une autre chambre la première contenant des pièces plus sèches que la seconde Un séchoir continu est un tunnel dans lequel l’air et les pièces se déplacent en sens contraire. De l’air chaud et sec est introduit à une extrémité et il parcourt la longueur du tunnel. Les pièces façonnées montées sur wagonnets ou ‘’ balances ’’. Elles se trouvent d’abord soumises à un air d’abord tiède et humide puis de plus en plus chaud et sec Il existe aussi des séchoirs ou la chaleur est obtenue par rayonnement infra rouge ou rayonnement à hyperfréquence ( cf micros ondes de cuisines ) Les petites pièces peuvent être séchées par jets d’air chaud | ||||||
7/ Manipulation des pièces sèches Une pièce sèche est toujours fragile, cette fragilité étant augmentée par la proportion de dégraissants. Les fabricants donnent souvent une valeur chiffrée de la résistance à la flexion de leurs pâtes céramiques sèches Une pièce sèche est donc manipulée avec précaution dans les opérations de finition : ( ponçage, dépoussiérage, émaillage sur cru ….) Remarque : Une pièce parfaitement sèche ayant séjourné dans un air humide a tendance à se ré-humidifier | ||||||
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