De la céramique antique
à la création contemporaine
2000 ans d' histoire sur l'argile.


Situé aux pieds des premiers contreforts du Lauragais arasés par les cours de l’Hers vif, et celui de l’Ariège, le territoire de Cintegabelle a conservé depuis des millénaires des traces du passage des hommes du Paléolithique, du Mésolithique et du Néolithique dans les côteaux et la plaine creusée par les affluents de la Garonne jusqu'à Toulouse.
Mais c'est surtout la période gallo-romaine qui a livré le plus grand nombre de documents archéologiques susceptibles de nous renseigner sur l'importance de l'occupation humaine dans les limites de la commune - la première en superficie du département de Haute-Garonne, au siècle dernier - la sixième actuellement après que l'une de ses sections n'eût été érigée en commune.
Les crues et les labours d' automne ont conjugué leurs effets pour réveler d' après les études relativement récentes (*), la présence de vestiges datant du I er siècle ap. J.C. aux invasions wisigothiques sur une douzaine de sites d'inégale étendue.
L'ensemble paraît se rattacher aux terroirs de deux villas situées aux lieux-dits VILLE et TRAMESAYGUES où a été trouvé un matériel abondant, composé en outre de pièces de monnaies datées
de l' époque d'Auguste à MAGNENCE ( 352 ap. J.C. ) de matériaux de construction, d'objets de terre cuite ou de métal ( fer, bronze, plomb ) mais surtout de céramiques sigillées ou estampées, de débris
d' amphores
.
(*) [ ( Menées sous le contrôle de MM. CLOTTES et LABROUSSE, directeurs des antiquités préhistoriques et historiques de la région MIDI-PYRÉNÉES, l'aide de M. FOUET, directeur des fouilles de MONTMAURIN, et de M. LATOUR, membre du comité directeur de la Société Archéologique du Midi ) ].

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La céramique dite sigillée est appelée ainsi pour indiquer qu'elle porte géneralement le nom, le sceau ( sigillum ) du potier qui l'a fabriquée. De teinte rouge, recouverte d'un engobe d'un beau brillant elle constitue pour le chercheur un indice de la découverte de restes d'un habitat construit dans les deux premiers siècles de notre ère. Elle fût introduite en Gaule méridionale par des potiers romains d' Arezzo, à la Graufesenque, un lieu dit près de MILLAU ( Aveyron ) où ont été mis au jour une centaine de milliers de sceaux, et à Montans ( Tarn ) d'où proviennent en forte proportion d'après Alain VERNHET, chargé de recherches au CNRS, directeur des fouilles de la GRAUFESENQUE les fragments de céramique sigillée découverts à Cintegabelle.
L' Étude minutieuse des milliers de tessons, largement entamée se poursuit, D'ores et déjà nous avons constaté que huit d'entre eux portent les estampilles des potiers suivants :
- TETTIUS SANIA, d'Arezzo datés des dernières années av. J.C. ou du début de notre ère
- IULLIUS , SOLUTUS , CRESTIUS potiers de Montans du Ier siècle ap. J.C.
- IUCUNDUS , FELIX ( Fin du I er siècle ou début du II ème ), SALVETUS qui travaillèrent semble t-il successivement à la Graufesenque, et à Montans.
A noter que les débris d'une large coupe d'un usage courant a été gravée par son propriétaire surnommé MONTANUS.

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On sait d'après diverses sources que ce sobriquet a été appliqué ( selon TACITE ) à un potier romain ami de TIBÈRE. ainsi qu' à plusieurs légionnaires de la tribu VOLTINIA, qui servirent à Cimiez ( Nice ), en Germanie et Mauritanie.
De Leetanie ( Catalogne espagnole - MATARO - près de Barcelone ) est parvenue également à TRAMESAYGUES une amphore marquée avant cuisson d'une estampille in planta pedis au nom de VOLTENIUS
Des fouilles effectuées au siècle dernier au lieu dit " Le Secourieu " ont amené enfin la mise au jour d'autres spécimens de céramique apparus sur l'emplacement d'une construction ( peut être un temple ) et d'une nécropole sur la rive gauche de l'Ariège aux confins du terroir Cintegabellois, proche d'Auterive. Deux estampilles ont livré les noms de deux potiers de Montans du Ier siècle : VALERIUS et SARDINUS


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Toutes ces trouvailles constituent un ensemble de repères chronologiques précieux pour la connaissance des origines d'une bourgade issue aux temps romains de deux villas qui ont été unies au Moyen Age sous le patronage " d'une bienheureuse oubliée " nommée SANCTA GAVELLA dans un vieux parchemin du X ème siècle

Roger ARMENGAUD - Journaliste - Historien
( Janvier 2002 )

Roger ARMENGAUD s'est toujours attaché à reconstituer minutieusement le passé. A travers les fouilles archéologiques qu'il mena, en compulsant les nombreux écrits se trouvant dans les différentes archives départementales, celles de la commune de Cintegabelle où il est né, il permit à chacun de découvrir
" la source des ses rêves perdus ".

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Terres cuites de RAUJOLLES
12100 - MILLAU
Tél : 05 65 60 41 03

Fax : 05 65 61 25 25

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DE DÉCORS GALLO-ROMAINS

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