TERRE SIGILLÉE
Le décor
Différentes techniques
Rayonnement des grands centres de productions


Rappelons que c'est à Arezzo en Toscane que durant le premier siècle av J.C. apparût la céramique sigillée également qualifiée d' Arétine. Le terme de "terra sigillata" appararaissant au XIX ème siècle. Ces productions sont ornées de sceaux, ou signées de poinçons. Par extension le terme de céramique sigillée englobe toute la production gallo-romaine à vernis rouge , ornée ou non, et dans le vocabulaire du potier contemporain, la poterie à vernis de type sigillée, quelle que soit la couleur au défournement
Les potiers arétins façonnent leurs pièces sur le tour puis leur ajoutent des lignes crénelées, des décors par estampage ou à la barbotine pour imiter la vaisselle métallique, mais le plus souvent utilisent une technique de calibrage à l'aide de moules gravés. Ces procédés permettent de produire à coût très bas et en grande série une vaisselle d'aspect luxueux qui séduit par sa qualité et son prix l'ensemble du monde romain.
Très vite les arétins ne suffisent plus à satisfaire la demande. Ils créent des succursales près des bassins de clientèle. Ils installent des ateliers à Modène, Pise, Pouzzoles, à Lyon dans le quartier de la Muette. Pendant ce temps les potiers du Sud de la Gaule intéressés par ces débouchés adoptent la sigillée et parviennent en moins d'un siècle à conquérir l'ensemble du Marché.
( Liens Editorial du trimestre, et Sancta Gavella, en bas de page )

LE DÉCOR :
Sigillum et outils
-
Techniques - Précisions
Les décors
des céramiques sigillées racontent l'histoire de la civilisation gallo-romaine, des dieux et des hommes, de la mode et de ses cycles.

Les décors moulés à l'aide de sceaux
- La technique consiste à produire une céramique par calibrage dans un moule d'argile cuite dont les motifs ont été obtenus par l'impression sur cru de poinçons-matrices, les "sigilla". Ces poinçons sont réalisés par des artistes, ce sont des motifs en argile cuite prolongés par un manche grossier. Ils sont en positif (en relief
) puisque leur impression dans le moule doit être en négatif (en creux) pour se retrouver en relief ou positif sur la pièce finie.

Le façonnage :
- Les moules sont de forme épaisse en argile tournée dont la paroi interne donne la forme de la pièce. Les moules terminés étaient dégourdis pour les rendre durs.
Le moule était ensuite centré sur le tour. A l'intérieur on appliquait une galette d'argile que l'on pressait et glissait. La lèvre était ensuite terminée par tournage.
La pièce attendait ainsi dans son moule d'être suffisamment ferme pour le démoulage et l'éventuel collage de pieds ou d'accessoires.

Le décor en médaillons d'applique :
- Version simplifiée du décor moulé où ce sont les motifs qui sont réalisés dans un moule en creux rempli d'argile et pressés sur la poterie tournée.

Le décor incisé :
- Réalisé sur la poterie tournée crue mais ferme avec des outils semblables aux gouges utilisées pour le bois.

Le décor à la barbotine :
- Souvent utilisé par les potiers de La Graufesenque pour décorer tasses et assiettes, décor proche de l'esprit celtique, qui consiste à faire couler en relief sur la poterie crue un filet d'engobe à l'aide d'un barolet qui, à l'époque gallo-romaine servait de biberon.

Le décor à la molette :
- Instrument familier des Gaulois, la molette est une sorte de petite roue montée sur un axe tenu par une fourche. La roue est promenée sur la poterie crue en rotation sur le tour. Le motif s'imprime comme une trace en relief.

L'estampage direct :
- Technique plus rapide qui se pratique par empreintes directes sur la poterie crue, le motif apparaît donc en creux.


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